Le but de ces enquêtes suivies d’arrestations est de stopper toute activité de l’Autorité Palestinienne dans la ville de Jérusalem Est en usant de mesures économiques.
La police a fait entre autres, des descentes dans des restaurants, des bureaux, des magasins et des bureaux administratifs dirigés par des personnes de Jérusalem Est qui ont été identifiés dans le passé comme ayant des liens avec la Maison d’Orient [1] à Jérusalem -est, propriété de la famille Husseini]], le défunt Faisal Husseini et ceux qui ont des liens avec l’Autorité Palestinienne. Les descentes de police ont saisi des documents en vue de poursuites judiciaires pour non-paiement de taxes ou pour d’autres violations, tout cela afin de faire pression sur ces personnes afin qu’elles cessent leur activité politique.
Ainsi, la police a fait une descente dans un restaurant et un centre de lavage de voitures appartenant à A.H. qui était actif dans la Maison d’Orient mais qui, depuis sa fermeture, s’était tourné vers les affaires. De même, la police soutenant les inspecteurs de la TVA a fait une descente dans les bureaux de K.A. responsable de plusieurs parkings à Jérusalem Est. Tous deux ont été interrogés et s’attendent maintenant à des enquêtes poussées des inspecteurs fiscaux contre eux.
Des figures bien connues à Jérusalem Est sont sous investigation et Shmuel Ben Amos du Département des Minorités de la police de Jérusalem admet au Ha’aretz que la police essaye d’empêcher toute activité politique palestinienne à Jérusalem Est. « Ces gens ont tenu des réunions illégales de l’Autorité Palestinienne et sont en rapport avec cette même Autorité. Nous opérons contre eux car nous voulons revenir au statu quo d’avant quand l’Autorité Palestinienne n’était pas active dans la ville ».
Une des personnes sous investigation dit que lui et les autres qui sont détenus ne sont pas des activistes politiques mais des hommes d’affaires qui ont depuis longtemps abandonné la politique. Il dit : « Ce n’est pas nouveau. Ils essayent de faire mal à nos poches, d’intimider les gens. Ils nous demandent d’expliquer les mouvements de fonds à travers les comptes bancaires. Rien de plus. Ils n’ont rien trouvé dans mes livres mais ont pris tous mes documents se rapportant à mes affaires et un jour, les autorités fiscales me diront de payer beaucoup d’argent pour des motifs divers ; mais en vérité notre activité en affaires continuera et les activités de l’ANP et du Fatah dans la ville continueront aussi ».